Résultats de l'enquête IESF 2017

Voici les principaux enseignements de la 28^ème enquête nationale IESF, présentée le 28 juin dernier par François Lureau, président d’IESF, et Marie-Annick Chanel, présidente de l’Observatoire des ingénieurs.

Le salaire brut médian des ingénieurs en France est de 56 000 € en 2016, comme en 2015, avec une forte disparité entre les femmes (47 100 €) et les hommes (59 600 €). Les rémunérations en euros constants ont baissé de 5 % entre 2008 et 2016 pour les ingénieurs de moins de 50 ans. Toutefois, ces rémunérations restent nettement supérieures à celles de l’ensemble des cadres français (+ 17 %) !

L’enquête indique également que la population des ingénieurs dépasse le million de personnes (dont 809 000 en activité). Elle continue de se féminiser, avec 20,3 % de femmes pour l’ensemble et 28,5 % dans la promotion d’ingénieurs diplômés en 2016, un taux quasi constant depuis plusieurs années.

« Dans l’ensemble, les résultats de l’enquête 2017 ne font pas apparaître de grands changements. Le taux de chômage est toujours très bas à 3,9 %. Par ailleurs, avec une croissance de 4 % par an, la population d’ingénieurs croît plus vite que la population dans son ensemble, ce qui éloigne la menace d’une pénurie. » déclare François Lureau.

Parmi les autres résultats de l’enquête, on relève que :
• 96 % sont cadres
• 94 % sont en CDI
• 77 % des ingénieurs sont satisfaits ou très satisfaits de leur emploi (contre 78 % en 2016)
• 83 % pensent que les ingénieurs devraient « être des acteurs plus importants dans la vie de la cité »
• 38 000 ingénieurs ont été diplômés en 2016

A noter, en 2017, la méthodologie de l'étude évolue en élargissant le sondage aux scientifiques. 771 personnes ayant un master ou un doctorat des disciplines scientifiques et non un titre d’ingénieur ont répondu à l'enquête. Ils n’ont pas les mêmes trajectoires professionnelles que les ingénieurs : ils travaillent plus dans le secteur public et leur rémunération est moins élevée, avec un salaire brut médian à 45 900 €. La disparité est faible entre femmes (45 000 €) et hommes (46 000 €). 88 % des doctorants travaillent dans la Recherche.